February 04, 2011

Le nom betincash.fr ne peut être utilisé pour des paris en ligne en France

Depuis la loi du 12 mai 2010, il est prévu que les opérateurs de jeux et paris en ligne doivent, pour exercer leur activité en France, avoir un nom de domaine en .fr.

La société France Pari a obtenu l'agrément. Elle exploite son activité sous les noms france-pari.fr, coupedumonde-pari.fr, sportnco.fr, et football-pari.fr. Il y a quelques semaines, elle a fait savoir à l'A.R.J.E.L. (autorité en la matière) qu'elle souhaitait étendre son offre et utiliser le nom betincash.fr. Cela lui a été refusé, au motif que ce nom peut prêter à confusion :

Considérant que la traduction française de « bet in cash » signifie « pariez en espèces ».
Considérant que l’approvisionnement d’un compte joueur ne peut être réalisé en espèces,
conformément aux dispositions de l’alinéa 6 de l’article 17 de la loi du 12 mai 2010 susvisée.
Considérant que l’utilisation de ce nom de domaine est donc de nature à créer une confusion dans l’esprit du parieur, voire à le tromper sur une disposition essentielle de la loi du 12 mai 2010 susvisée.
[source]

2 comments:

Anonymous said...

"l’utilisation de ce nom de domaine est donc de nature à créer une confusion dans l’esprit du parieur, voire à le tromper sur une disposition essentielle de la loi du 12 mai 2010 susvisée"

Et la publicité à tout va des opérateurs de jeux à destination des personnes jeunes et vulnérables ?

Et la publicité pour le jeu "cash" ? et les cartes prépayées disponibles chez les buralistes ?

Les bugs informatiques de la française des jeux ?

Le refus de rembourser les gagnants suite aux erreurs des bookmakers ?

Elle est belle "la loi", censée protéger les joueurs, en réalité au service des organisateurs !

Anonymous said...

Lettre ouverte à Mr Woerth

«Une ouverture maitrisée»
C'est en ces termes que le ministre des Finances, Eric Woerth, a annoncé l'ouverture des jeux en ligne.

Désolé, Monsieur Woerth, mais c'est une mauvaise décision.

«protection des joueurs et lutte contre l'addiction», dites-vous?

C'est justement là, le problème.

Tant et aussi longtemps que le jeu en ligne est le fait d'entreprises dont l'intégrité est douteuse, les gouvernements ont les mains libres pour le dénoncer, pour mettre leurs citoyens en garde et tenter d'en freiner le développement.

Mais le jour où les gouvernements s'engagent dans cette activité, ils changent de camp. Croyez-vous sincèrement que la Fdj ou le Pmu lancera des campagnes de pub pour dissuader les Français de se prêter à cette activité? Jamais de la vie! C'est l'inverse qui se produira. On appellera ça le «jeu responsable» et on en fera la promotion.

Certaines réactions à l'annonce du jeu en ligne donnent l'impression qu'on n'a pas le choix d'y adhérer parce que c'est une industrie en pleine expansion et que les profits iront ailleurs si on ne le fait pas.
C'est une équation boiteuse.

Si le gouvernement décide de s'accaparer toutes les activités illicites en expansion, pourquoi ne pas se lancer dans la pornographie en ligne? Il y a des gens qui paient pour ça! Pourquoi ne pas se lancer dans la vente de cocaine et la prostitution pour en sortir le crime organisé, offrir des services «intègres et sécuritaires» et en retirer les profits au lieu de laisser ça aux criminels?

Non, monsieur! Le jeu en ligne offre sans doute des revenus accrus au gouvernement, mais il comporte aussi des coûts sociaux énormes.

Le gouvernement plaide qu'il vaut mieux prendre le contrôle du jeu au lieu de laisser cette activité aux mains du crime organisé. Au fil des ans, la Ffj est devenue une machine à piastres de plus en plus gourmande. Il est d'ailleurs significatif que ce soit le ministre des Finances qui ait annoncé la décision d'aller de l'avant avec le jeu en ligne.

Aux prises avec des déficits structurels, le gouvernement est devenu un accro du jeu pour financer ses dépenses. Tout le monde, sauf les opérateurs, reconnaît que l'offre accrue du jeu augmente le nombre de joueurs compulsifs.

Si les Français n'ont plus les moyens de financer les services qu'ils se sont donnés au fil des ans, c'est collectivement qu'ils doivent corriger le tir, et non aux dépens des joueurs compulsifs.

Le gouvernement nous dit qu'il veut notre bien en se lançant dans le jeu en ligne,
que nenni !